Les marques de vodka proposent plusieurs bouteilles et recettes différentes. Mais parfois, on remarque qu’il y a une importante différence de prix entre deux vodkas alors qu’elles semblent, sur le papier, identiques.
La vodka est une boisson alcoolisée assez simple à faire. Sa production est maîtrisée depuis quelques siècles et on peut imaginer que les procédés industriels mis en œuvre pour la fabrication de cet alcool sont assez semblables d’une marque à l’autre.
Pourtant, lorsque l’on s’intéresse à la vodka (à boire avec modération) ce n’est presque jamais le cas.
Nous allons donc voir les différents éléments qui peuvent jouer sur le prix d’une bouteille de vodka.
Tout d’abord, les ingrédients utilisés dans le processus de fabrication d’une vodka jouent un rôle important sur le prix.
En effet, si on utilise du maïs ou du blé acquis à bon prix, on aura un prix assez faible de cette matière première.
Par contre, si on décide de se fournir uniquement en blé noir qui vient d’une seule région, alors cet ingrédient coûtera forcément plus cher. Une bonne sélection du blé particulière doit faire augmenter la qualité de la vodka. C’est pourquoi de nombreux marques de vodka premium choisissent de n’utiliser qu’un seul type de blé ou de seigle qui provient d’une région ou d’un pays particulier : Belvedere, Absolut, Grey Goose, etc.
On trouve également des vodka fabriquées avec du raisin, comme la Cobalte et sa vigne de Champagne, ce qui fait naturellement grimper son prix.
L’eau aussi peut éventuellement jouer sur le prix, même si son impact est mineur en raison de son coût très faible.
Une vodka distillée 5 fois coûtera plus cher qu’une vodka distillée seulement 3 fois.
De même, le processus de filtration qui intervient ensuite peut faire augmenter la facture. C’est le cas de la vodka Crystal Head et ses cristaux utilisés lors de l’étape de filtrage.
Si l’on utilise un procédé de filtration simple au charbon, le prix est plus faible qu’une filtration au quartz, par exemple.
De même, des marques de vodka comme la Nikka utilise des alambics onéreux qui font monter les coûts de production.
Qu’on le veuille ou non, les vodkas sont encore souvent achetées en fonction de leur bouteille.
C’est pourquoi certaines marques investissent beaucoup pour avoir une belle bouteille reconnaissables instantanément entre mille.
On trouve donc des bouteilles avec de belles illustrations (Snow Queen, Belvedere) ou des formes particulières comme pour la Wyborowa Esquisite.
Mais, je pense que la palme du packaging original revient à la bouteille de Crystal Head en forme de crâne qui fait partie intégrante de l’ADN de la marque.
Inutile de dire qu’une bouteille en forme de crâne est beaucoup plus chère à fabriquer qu’une simple bouteille de Smirnoff…
Une vodka fabriquée en France aura des coûts de transports plus faibles qu’une vodka qui vient du Japon, de Pologne ou du Canada.
De même, un certain nombre de taxes sont imposées sur les spiritueux. Ensemble, ces deux éléments font monter les prix des vodkas.
Enfin, je pense qu’il est nécessaire de parler de la marque.
Pour bien comprendre comment le business de la vodka fonctionne, il faut comprendre qu’il y a un positionnement marketing derrière chaque bouteille.
Par exemple, des marques très répandues comme Smirnoff, Eristoff ou Absolut choisissent de vendre plus mais de marger moins que d’autres marques.
Ainsi, ils gagnent moins d’argent sur chaque bouteille mais en vendent beaucoup grâce à un prix relativement abordable.
Par contre, des marques comme Grey Goose, Belvedere ou Crystal Head se positionnent plus sur le marché du luxe ou du « premium ».
Ils proposent des vodkas qui sont, certes, de meilleure qualité que les autres marques citées mais à un prix plus de deux fois supérieur.
C’est parce que le positionnement de la marque consiste à vendre moins mais avec plus de marge pour construire une image luxueuse autour de leur bouteille.
Nous venons donc de voir que la différence de prix n’est pas toujours liée à la qualité de la vodka.
Ainsi, le packaging (emballage, bouteille) compte beaucoup de même que la marque et la façon dont elle veut se faire percevoir par le grand public.
Mais, lorsque l’on goutte, on peut s’apercevoir qu’en règle générale (mais pas toujours), une marque de vodka plus chère élaborée dans les règles de l’art sera toujours plus agréable qu’une vodka premier prix.
Dans la plupart des cas, les vodkas plus chère sont meilleures